[HRP] Voilà, après quelques semaines de retard, le RP hussardien de Bas, comme promis ! Hésitez-pas à donner votre avis ! [/HRP]
Basyleus rentrait chez lui pour la première fois depuis des semaines. La dernière campagne avait été douloureuse, et ce moment de répit lui tenait vraiment à cœur, même si ses frères d’armes en faisait un fréquent sujet de moqueries : « Alors, on redevient sentimental ? » « Hé, pas la peine de prendre des nouvelles de ta sœur, j’ai passé la nuit avec ! »
Peu lui importait, ces retrouvailles familiales allaient lui permettre de respirer, alors qu’il arrivait à un moment important de sa carrière de soldat. Il devait être déçu : toute la famille semblait avoir déserté la ferme pour vendre les produits de la semaine au marché. Pire, l’enclos avait été laissé en partie entrouvert. Pestant contre la mémoire défaillante des personnes âgées en des termes qui ne seront pas retranscris ici, le soldat s’avança en bougonnant, bien décidé à se plaindre à sa sœur de la négligence grandissante de leurs aïeuls.
C’est alors que des naseaux humides vinrent effleurer ses doigts. Sensation familière.
Inconsciemment pourtant, Basyleus retira précipitamment son bras et l’agita d’un air menaçant vers le poulain :
« DEGAGE ! »
Le jeune équidé poussa un hennissement pitoyable et s’enfuit retrouver sa mère en galopant maladroitement. Celle-ci ne quittait pas le soldat du regard et dressait les oreilles d’un air inquiet.
« Elle a mis bas il y a même pas une semaine. C’est moi qui m’en suis occupé. »
Le jeune garçon vint refermer l’enclos derrière le poulain, puisque Basyleus ne bougeait plus, la main encore levée, tremblante.
« Alors, terrassé par un poulain de quelques jours ? Je savais pas qu’ils acceptaient les fillettes parmi les Hussards ! »
Son plus jeune neveu devenait de plus en plus insolent. C’était bon signe.
Basyleus ne releva pas, se contenta de sourire et lui demanda :
« Ils sont tous partis au marché ?
- Comme tu peux voir.
- On salue pas son oncle ?
- On est pas à l’armée que je sache !
- Ta mère a caché la bière au même endroit que la dernière fois ?
- Ah ben non, elle savait que tu venais. Et non, je te dirai pas où c’est. Elle me l’a bien fait comprendre que sinon, je préfèrerais encore passer l’éternité esclave à la Nécropole…
- Et tu ferais bien de la croire, malheureux ! »
Décidément, Jadara ne changeait pas. Et le connaissait visiblement par cœur, ce qui n’était pas toujours très pratique…
« Bon, ben je vois que tout va bien par ici, du coup je repasserai prendre plus sérieusement des nouvelles dans quelques jours ! Tiens, tu leur passeras ça en attendant ! »
Basyleus tendit la petite bourse au gamin, qui s’empressa de la ranger précieusement en concédant un merci. Puis il reprit rapidement :
« Attend !
- Hm ?
- Alors c’est sérieux ce qu’ils disent ? Tu vas devenir Hussard ?
- …oui.
- Dans ton état ?? le gamin jeta un coup d’œil vers le poulain encore tremblant sous sa mère.
- Ca va, c’est déjà assez dur comme ça !
- Mais tu peux même pas voir un cheval en peinture !
- Pas à ce point. Mais les monter est devenu un calvaire, et faut pas qu’ils deviennent agressifs…
- Mais alors pourquoi tu as demandé à devenir Hussard ? Depuis cet accident…
- Je suis sourd de l’oreille droite et j’ai peur des chevaux, oui, merci je crois m’en souvenir !
- Et ils t’ont accepté quand même ?
- Par pitié peut-être… Non, je… je m’en sortirai ! Il va me falloir réapprendre à les aimer je suppose. Hussard, c’est ce dont j’ai toujours rêvé ! Je vais pas laisser une mauvaise chute de cheval me prendre ça aussi !
- Tout de même, aucun guérisseur a rien pu faire. Et ça fait 2ans que ça dure !
- Peut-être que c’est juste une épreuve imposée par Zirdebidule ou bien une punition…
- C’est ça, et ton chef est parfaitement sobre peut-être ?
- Ben hé, il m’a bien recruté…
- J’ai ma réponse, donc…
- Tu tiens bien de ta mère toi ! Non, je te dis que tout ira bien… »
Basyleus regarda à nouveau la jument. Elle ne l’avait pas oublié. Il s’y était très attaché depuis qu’il l’avait aidée à venir au monde. Bien sûr, maintenant, il était hors de question de l’approcher…
« Bon ! Thorkel va gueuler si je traîne encore trop ! Salue ta mère de ma part !
- J’y penserai ! Tarde pas trop à repasser la voir, sinon…
- Non non, on va pas trop loin cette fois… »
Hussard ! Il allait devenir Hussard ! Leur Ordre avait finalement eu l’idée folle de l’accepter ! Mais allait-il pouvoir se faire accepter ainsi ? Allait-il pouvoir faire face à ses nouvelles responsabilités envers le monde équestre ? Allait-il seulement essayer ? Arriverait-il à prononcer Zirdegalik plusieurs fois de suite sans trébucher ? Belmue allait-il arrêter de boire ? Le destin avait pris un chemin douteux, mais pas forcément déplaisant.
Accueil 
Sujet: Le hussard (vraiment pas) sûr de lui 
