La Chapelle aux Milles prières ... en route pour le Désert

Après avoir cheminé pendant plusieurs jours sur la plaine de Jolmat,
Galdec découvrit au détour d'un chemin une vieille bâtisse en pierres brunes.

La végétation avaient outrageusement envahie les murs et le toit allant jusqu'à former une sorte d'arbre à l'extrémité de la toiture.

Intrigué il s'approcha de la construction.
Après en avoir fait le tour et vérifié que les parages étaient tranquilles,
il s'allégea en ôtant son armure, déposant Bouclier, gantelets et heaume, et cachant tout cela à l'abri des regards sous l'épaisse végétation.

Le lierre était là depuis si longtemps que les branchages ressemblaient à des lianes. Aussi n'eut-il aucun mal à grimper sur le toit et s'approcher de ce qu'il avait pris pour un arbuste.
De fait une fois à proximité et ayant essayé de voir le tronc, il se rendit compte qu'il s'agissait d'un effet d'optique du à l'envahissante floraison.
L'arbuste n'était qu'autre une sorte statue en pierre rose.
Il décida aussitôt de la dégager de la végétation afin de découvrir pensait-il une quelconque oeuvre d'art. En fait une fois le travail fait à l'aide de son épée, il mis à jour une pierre oblongue de couleur rosâtre avec des éclats brillants (Menhir en granit rose). Celle-ci reposait sur un socle qui pouvait être de l'étain.

Intrigué par tout cela, il décida de descendre voir l'intérieur du bâtiment.
La porte qui devait bien faire trois mètres de large sur autant de haut étaient également recouverte de végétation mais quelques coups bien tranchants eurent vite fait de la dégager.

La porte coulissa alors pour laisser apparaître une pièce sombre, dont les bancs étaient envahies par des plantes expansives. Cette découverte fut saluée par une envolée de chauve souris qui n'apprécièrent pas d'être ainsi dérangée. Galdec eu juste le temps de se jeter à terre afin d'éviter toute collision avec les animaux apeurés.

Allumant sa torche il pénétra alors dans l'antre en se demandant ce qu'il pourrait bien y découvrir.
La pièce rectangulaire devait faire quinze mètres sur trente, ces fenêtres ne laissaient plus guère de lumière pénétrer obstruées qu'elles étaient par la verdure.
Au fond, une table immense également en pierre évoquait de suite une sorte d'autel.

Cette construction était donc voué à un culte mais lequel ?

Jamais il n'avait entendu parler d'une croyance arborant une pierre oblongue comme symbole.

Toutefois devant tant d'interrogations mystiques, Galdec, poussé par une étrange force tomba à genoux et se mit à prier.

Il pensait à ses amis tombés au combat,
Il plaignait les veuves et les orphelins tant de ses pairs que de ses ennemis, ceux là n'avaient rien demandé mais étaient tout autant victimes que les morts sans pour autant avoir pu se défendre eux mêmes.

Après quelques recherches il découvrit des cierges, il en enflamma une dizaines avant se reculer au niveau des bancs.

Après un temps de réflexion, il sortit et revêtit son armure.

C'est à ce moment là qu'un pigeon voyageur lui délivra un message.

Celui-ci étaient écrits en lettres de sang par son ami Faramyr.
Ses yeux, pourtant habitués à la vue du malheur, s' embrumèrent en lisant ces mots:
"Mon ami, le temps me manque, les elfes sont là, ils me harcèlent, isolé près du sanctuaire je ne pourrai plus tenir longtemps"

Aussitôt, après une courte prière adressée à Jolmat tout en regardant cet étrange édifice, il enfourcha son cheval pour se diriger au plus vite vers le téléporteur le plus proche.

Tandis que sa monture fendait l'air, Galdec en envoyait à poumons déployés dans la corne qui sonnait ainsi le ralliement des Chevaliers Noirs.

L'escouade répondrait présente à cet appel ce qui permettrait, espérait-il, de sauver Faramyr et de venger les Enragés morts au PR du Désert.

Le sang gicla quand la hache heurta avec un bruit sourd le crane d'un elfe fin comme une brindille. Il faisait partie de leurs ennemis jurés, les traitres Isil quelque chose. Il ne différenciait pas vraiment les nombreux noms de clans elfes.
Il essuya négligement du revers de la main la longue trainée rouge sur son visage.

Les elfes se retiraient depuis quelques jours déjà, abandonnant la plaine de Jolmat, mais quelques humains, en particulier quelques Chevaliers Noirs, restait pour s'assurer qu'ils ne changeraient pas brusquement d'avis. Un bon coup de hache lui paraissait un bon moyen de faire passer le message.

Il scruta autour de lui, à la recherche d'un autre éventuel trainard quand il entendit tout à coup une corne retentir non loin d'ici. Galdec et quelques Chevaliers Noirs étaient partis en exploration de ce coté et ce retentissement ne pouvait signifier qu'une chose: le ralliement des Chevaliers Noirs.
Un problème a du se présenter.
Après avoir rapidement essuyé la lame de sa hache sur le cadavre de l'elfe, il prit immédiatement le pas de course en direction du cor qui resonait encore sur la plaine.

Une fois arrivé au téléporteur, qu'il comptait utiliser pour rejoindre au plus vite le désert infini,

Galdec continua à jouer de la corne, se laissant une journée pour attendre du monde (il servirait à rien de partir seul, aussi attendre qu'un petit groupe d'humains déterminés se forme était nécessaire mais il ne fallait perdre trop de temps tout de même).

Scrutant l'horizon tout en récupérant des combats menés depuis ces dernières semaines et en mesurant le chemin parcouru, de la prise du PR des Berges du Pleureur, à la participation à l'alliance humaine contre les Morts Vivants au sud du village et enfin, la prise du PR de Jolmat.

Maintenant d'autres combats l'attendaient lui et ses compagnons ...

Tout en continuant régulièrement à jouer de sa corne, il voyait avec bonheur des humains arriver des différents points cardinaux pour répondre à son appel ...

Doubleiu fut le premier à le rejoindre,
très vite suivi par Ehron,
puis Canine (la présence de sa douce décuplerait ses forces à n'en pas douter),
et encore, Odin;Neodollien;Mat-Rakeur;Poilu;DirtyBoy;Nephertilys; Hercule;Loric;Canine;;Goldy;Brisefer;Morphing;Buttig;Feitan;Papillon;

Finkel et Aldric, membres des Enragés, tombés dans le Désert, avaient entendu le tumult de la troupe qui s'apprêtait à partir et ils se joignèrent aussitôt à leurs compagnons;

C'est avec joie que Galdec vit la longue silhouette du Bras droit de Delfador arriver sur la colline surplombant la plaine. Arathorn qui avait été tenu loin des combats ces derniers jours avait également entendu le son de la corne et trouvé la force, malgré ses blessures de le rejoindre.
Déjà, la gourde était prête pour servir un remontant au soldat éreinté qui arrivait.

Thorkel se faisiat attendre, mais il allait venir, il ne fallait en douter, mais il ne fallait oublier que le moindre ennemi qu'il croiserait le retarderait car le "nettoyeur" ne laisserait aucun survivant derrière lui.

Alors qu'il affutait sa lame dans l'attente du départ,
Galdec se disait que décidément, tant qu'un humain demeurait debout,
il y aurait toujours de l'espoir.
Songeant à Faramyr, il espérait bien que les prières faites à la Chapelle lui seraient bénéfiques ainsi qu'à la troupe qui se formait.
Cette Horde devait débarquer dans le Désert et y semer la terreur et la mort chez leurs ennemis.

Loric dégagea sa flèche du corps du sorcier orque et examina la pointe.

"Et en plus ils ont les os durs...encore une flèche de foutue, il faudra que je songe à en retailler si on s'éloigne encore du village" grommella t'il en jetant le bout de bois inutile.


Il retourna vers le groupe qui se dirigeait vers le Nord et aperçut au loin une de ses structures qui, dit on, servaient à permettre le retour de l'âme dans son corps après une mort violente. "La plaine de Jolmat..." murmura t'il, et sans jeter un coup d'oeil aux autres qui le voyaient les dépasser, partit en courant dans la direction du monument.

Arrivé devant le bâtiment, il commenca à l'inspecter pour trouver des failles, des pierres descellées, n'importe quoi qui lui permettrait d'y grimper. Petit à petit, il entendit plus qu'il ne vit le reste de la troupe arriver aux abords de la structure, et quand, enfin, il trouva le meilleur chemin pour y monter, bon nombre de ses frères d'armes devaient être là à le regarder faire et à surveiller les environs.

"Aux diables les méthodes simples, autant être flamboyant..." se murmura t'il en escaladant la structure.

Arrivé en haut, il détacha le drapeau elfique et le jeta au bas du bâtiment. Il retira alors son tabard aux armes des Chevaliers Noirs et l'accrocha au bâton prédécemment occupé par le symbole des elfes.

Le vent fit claquer l'étendard improvisé et Loric leva le poing vers le ciel avant de sauter au milieu de ses frères.

"Pour l'Humanité, et pour les Chevaliers Noirs !"


Ils établirent alors un campement dans les environs, en attente d'un nouvel objectif à atteindre.

Après un repos bien mérité qui se termina alors que le soleil était déjà haut dans le ciel, Loric vit que nombre de ses frères étaient partis, Thorkel, Galdec en particulier. Cherchant du regard la direction, il repéra une petite bâtisse à moitié en ruine à proximité. Emballant ses affaires, il entendit le son de la corne de Galdec venant de cette direction et partit rapidement rejoindre le petit groupe se formant dans les environs de la chapelle.

"L'aventure ne s'arrête jamais !"



*suite plus tard*